Irene García adore le cirque (elle en fait depuis toute petite) et elle a fait son stage en entreprise comme animatrice dans une colonie de cirque. Lisons ses impressions :
Cet été j’ai fait
mon stage en entreprise, en tant qu’animatrice de colonie. Comme l’année
dernière j’avais déjà fait un petit stage, c’était la même directrice qui a
décidé d’accepter mon stage.
Cette colonie
était à Méaudre, un petit village à 30km de Grenoble, et pour y aller je dus
prendre un train jusqu’à la gare de Lyon, où on s’est rencontrés avec des
autres animateurs et on a pris un train tous ensemble pour arriver à Grenoble,
où il y avait un des directeurs adjoints, et il nous a amené finalement à
l’emplacement de la colonie.
Là-bas,
Nabila : la directrice de la colonie, l’autre directeur adjoint :
Nabile et l’infermière : Naouel, nous ont reçus avec un petit goûter,
après lequel on a fait la réunion de présentation de la colonie.
Pendant cette réunion
je découvris plusieurs choses : c’était une colonie multi activités
(spéléologie, escalade, canyoning, randonnée…) dirigé vers les fils des
militaires, car l’association qui organisait et gérait toute la colo, était
l’IGeSA (Institution de gestion sociale des armées). On allait avoir 87 enfants
divisés par tranches d’âge (6-8 ans, 9-11 ans, 12-14 ans et 15-17 ans). Ces
enfants et nous, les animateurs, on dormait dans trois grands chalets. On s’est divisée par équipes d’animation par
tranche d’âge et mon équipe, avec les 9-11 ans, était formée par trois
animateurs, moi et le directeur adjoint du chalet 1, qui gérait aussi l’équipe
de 6-8 ans. Nous fîmes aussi un petit cours pour utiliser la trousse à
pharmacie pour les petits bobos des enfants et on s’est appris aussi des
numéros d’emergencies et des consignes de réaction pour certains comportements
des enfants.
Après la
présentation du projet pédagogique et des autres petits trucs, le point final
était le contrat de travail. Jusqu’à ce moment je croyais que j’étais là dans
mon stage, mais Nabila avait décidé de me faire un contrat comme animatrice
sans diplôme et comme ça, me payer pour mon travail.
Ma joie était
énorme, mais pendant les trois semaines qui ont suivi (la colonie durait du 9
au 29 juillet) j’allais voir que n’était pas le même être stagiaire qu’animateur.
Un petit résume
de cette progression pendant ces trois semaines :
La première
semaine on a eu trop de problèmes avec l’administration du temps et du gérement des enfants, aussi avec la programmation
d’activités car on faisait presque tout à l’impro. Ça c’était à cause de manque
d’expérience de tous les animateurs. Pour moi aussi cette semaine était la pire
parce que pour moi, suivre les idées pour activités et tous les conseils et ordres et au même temps
proposer mes propres idées était presque impossible.
La deuxième
semaine on a reçu un point d’attention sur la sécurité des enfants et la
mauvaise organisation d’activités et on
s’est commencé à bouger et a préparer les choses au temps. Cette
conscientisation pour la partie des animateurs
améliora la situation et comme ça, on pouvait aller dormir un peu avant.
Pour ma partie j’étais arrivée à me communiquer
avec les enfants et à les comprendre presque tous. C’était trop
sympa !
La troisième
semaine c’était presque parfait au niveau des activités, moi-même j’ai géré
quelques activités manuelles( la fabrication des masques et déguisements pour
faire un petit spectacle de cirque) et sportives(une activité pour des grandes
Olympiades qu’on a fait tous les tranches d’âge ensembles et des jeux comme le
ballon prisonnière) avec mon groupe de
36 enfants. Je dois dire aussi que les dernières jours on a commencé à voir des
animateurs qui se sont endormis pendant les repas ou qui ont perdu la patience
avec les enfants à cause de cette fatigue.
Pour moi cette
colonie a été la meilleure expérience de vie que n’importe qui peu avoir.
J’ai appris a
gérer un groupe d’enfants, j’ai joué des rôles pour les animations, j’ai passé
des mauvais moments avec la sécurité des enfants et j’ai eu peur de me
tromper trop souvent, j’ai désespéré, j’ai perdu la patience et j’ai appris a
contrôler ma frustration devant les enfants, j’ai eu la responsabilité sur la
vie de 7 à 36 enfants, j’ai essayé de me faire respecter en français pour les
enfants, je me suis amusée avec mes copains et copines et avec les enfants
pendant les activités, sorties ou petites conversations avec eux, j’ai appris a
apprécier mes 20 minutes de repos par jour et mon jour de congé par semaine.
Mais surtout, j’ai appris à vivre presque seule, a gérer mes émotions et fatigue mentale et
physique.
Parfois on croit
qu’on n’a pas de chance parce qu’on se trouve avec des cailloux dans nos
chemins, mais après on voit qu’on peut grimper sur eux et ce chemin devient
plus intéressant et drôle.